

Communiqué de presse
Dijon, le 20 juin 2022
Nous, candidats de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) sur la première circonscription de la Côte-d’Or, ainsi que notre direction de campagne, souhaitons remercier premièrement les 14.085 électrices et électeurs (41,07% des exprimés, 20,02% des inscrits) qui ont voté pour nous lors de ce second tour des élections législatives.
Ce résultat électoral est très encourageant pour la suite. Il marque une belle réussite de la Nupes, malgré les rumeurs infâmes et les commentaires défaitistes propagés par une poignée de pseudo-militants, les manœuvres politiciennes et les déclarations indignes du maire de Dijon, dans une circonscription traditionnellement acquise à la droite, avec plusieurs mandats successifs de l’ancien maire de Dijon Robert Poujade, puis de Bernard Depierre, avant de basculer dans le camp de la majorité présidentielle en 2017.
Nous sommes d’autant satisfaits de ce résultat que, sur la commune de Dijon, les candidats de la NUPES sont désormais majoritaires (50,2% des exprimés) ! Il est, pour nous, une validation démocratique, claire et nette, de la nécessité de notre nouvelle union de toute la Gauche et de l’Écologie, union que nous nous promettons de renforcer, d’approfondir et d’élargir dans les mois et les années qui viennent.
À lire : « Je militerai pour que nous allions aux municipales sur une liste unique avec toutes les composantes de la NUPES », déclare Antoine Peillon 5infos Dijon, 19 juin 2022). « (…) Aujourd’hui, nous avons une gauche et une écologie totalement rassemblées. (…) Sur Dijon, dans les trois circonscriptions nous allons continuer à travailler à cette union. Elle va devenir l’union de l’avenir de Dijon et peut-être même de la Côte-d’Or parce que le cœur de Dijon est à gauche depuis vingt ans. (…) »
Nous remercions aussi, très chaleureusement, les militants et sympathisants des groupes d’action LFI / Union populaire Dijon Nord, Dijon Sud, Triangle rouge et Quetigny-Chevigny-Longvic-Genlis, ainsi que de nombreux jeunes Insoumis qui n’ont pas compté leur temps, ni économisé leur énergie pour distribuer nos tracts, frapper à des milliers de portes, coller des centaines d’affiches !
Nous exprimons notre profonde reconnaissance à nos soutiens déclarés, constamment mobilisés avec nous, tout au long des six semaines de campagne, venus de tous les partis et mouvements de la Gauche et de l’Écologie (LFI/UP, Génération.s, PCF, EELV et PS), mais aussi engagés à titre personnel. De nombreuses autres personnes nous ont soutenus, mais n’ont pas souhaité être encore citées nommément, du fait du climat politique dijonnais peu propice à la liberté d’expression.
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Les élections législatives ayant fondamentalement une portée nationale, nous nous félicitons de la remarquable montée en puissance de la NUPES (142 sièges) et nous soulignons la déroute totale du camp présidentiel qui ne dispose plus que de 246 sièges à l’Assemblée nationale (avec 38,57% des exprimés).
Nous déplorons, en revanche, le chaos social, moral et politique dans lequel Emmanuel Macron et ses inféodés ont précipité tout le pays. Le projet d’extrême-centre, c’est-à-dire celui de l’ultra-libéralisme autoritaire et tout-puissant, est le premier fauteur de l’abstention désormais majoritaire (53,77% au niveau national !, 48,56% dans notre circonscription) ainsi que de la montée menaçante pour la République du parti d’extrême-droite (89 sièges pour le RN à l’Assemblée nationale) !
Dès hier soir, nous déclarions à la presse : « Les alliances, Macron va être obligé de les passer avec ce qu’il y a de pire dans la droite française. C’est ce qu’il fait déjà depuis cinq ans. Toute sa politique est une politique de droite. Son extrême-centre a adopté, sur le sécuritaire, vis-à-vis des réfugiés, par le matraquage des plus pauvres, une attitude que nous qualifions de droite, voire de droite dure. Nous allons avoir une opposition terrible entre deux France : notre France républicaine, la France humaniste, la France démocrate et puis, de l’autre côté, la France des hobereaux, la France des privilégiés qui seront sans merci vis-à-vis du peuple français. »
Avant d’ajouter : « Nous sommes dans une situation extrêmement chaotique, extrêmement dangereuse pour notre pays. Il n’était pas gouverné, il était gouverné dans le plus mauvais sens ; aujourd’hui, il est carrément ingouvernable. Il va falloir retourner aux urnes, il va falloir reprendre tout à zéro, il va falloir refonder une nouvelle République. Si ce n’est pas le cas, ce pays va vers la guerre civile. Les gens n’en peuvent plus. »
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Face à un tel chaos et une telle menace de basculement, nous appelons toutes les forces de progrès, de la Gauche et de l’Écologie, mais aussi nos concitoyennes et concitoyens à rejeter avec nous, sans compromis, la politique destructrice de Macron et de sa cour crépusculaire. Nous les appelons surtout à porter avec nous le programme partagé de la Nupes jusqu’au pouvoir, dès que possible, à Dijon, en Côte-d’Or, dans tout le pays, parce qu’il est le seul qui peut réaliser le besoin urgent et universel d’harmonie entre les êtres humains et avec la nature !
À lire : Antoine Peillon (Nupes) : « Une très grand inquiétude pour le pays » (Le Bien public, 19 juin 2022). « Le pays va se retrouver dans le chaos social et économique, et la faute en reviens totalement à l’ex-majorité présidentielle et au président. Il a tout organisé pour que ce soir, nous soyons, avec sa défaite complète, dans celle de la France. Donc aucun triomphalisme, aucune satisfaction sur le fonds, mais une très grande inquiétude, mais un grand sens des responsabilités… »
Antoine Peillon et Dominique Guidoni-Stoltz, avec leur direction de campagne
www.antoinepeillon2022.fr
Réaction de Colette Popard, du Parti socialiste
(Le Bien public, 20 juin 2022)
Colette Popard (Parti Socialiste) : « Le peuple de gauche est là »
« Je prends acte des résultats en Côte-d’Or. Ce qui m’intéresse, c’est Dijon, et au-delà, l’union de la gauche. Au niveau national cette union prouve qu’il y a une véritable attente, j’en suis très satisfaite. Ce que je regrette, c’est qu’il y ait 90 députés RN à l’Assemblée : c’est le résultat de politiques menées notamment par Macron, à force de toujours jouer sur les oppositions, il a une vraie responsabilité. Sur Dijon, je suis très confiante, car le peuple de gauche est là. C’est un début. En tant que militante du Parti socialiste, j’ai toujours pensé que c’est avec l’union qu’on arriverait à quelque chose. La preuve aujourd’hui. On a des différends, mais on peut se mettre d’accord sur l’essentiel : comment améliorer la vie des gens, améliorer le futur de ce pays, comment lutter contre le réchauffement climatique. »
Post-scriptum : article du Bien public, 21 juin 2022
À Dijon, les candidats de la Nupes ont tous gagné 15 points ou plus entre les deux tours
À Dijon, trois candidats de la Nupes affrontaient trois candidats d’Ensemble ! au second tour de ces législatives. S’ils ont tous perdu à ces élections ; ils ont toutefois réussi de jolis scores à Dijon, et deux d’entre eux sont mêmes sortis en tête dans la cité des ducs : Catherine Hervieu dans la deuxième circonscription et Patricia Marc dans la troisième.
Dans le détail, Antoine Peillon (LFI, Nupes), dans la première circonscription, a gagné d’un tour à l’autre près de 17 points et 2 726 voix à Dijon, passant de 30,6 % des suffrages exprimés et 6 552 voix à 47,55 % et 9 278 voix. En face, Didier Martin (Renaissance ! Ensemble !) a lui gagné 4 242 voix (de 5 993 à 10 235) et plus de 24 points (de 28 à 52,5 %).
Entre les deux tours, Catherine Hervieu (EE-LV, Nupes), dans la deuxième circonscription, a acquis près de 15 points et 1 752 voix, passant de 38 % des suffrages exprimés et 6 036 voix à 52,9 % et 7 788 voix. En face, Benoît Bordat (Fédération progressiste, Ensemble !) a récolté 2 263 voix supplémentaires (de 4 672 à 6 935) et près de 18 points de plus (de 29,4 à 47,1 %).
Enfin, dans la troisième circonscription, Patricia Marc a raflé 842 voix et 20,5 points de plus, pour passer de 1 752 voix et 32,1 % des suffrages exprimés à 2 594 voix et 52,6 %. En face d’elle, Fadila Khattabi (Renaissance ! Ensemble !) a récupéré 938 voix (de 1 397 à 2 335) et près de 22 points (de 25,6 à 47,4 %).
Sortie en tête des urnes à Dijon, la NUPES a-t-elle un avenir politique dans la cité des ducs ?
Dimanche soir, lors du second tour des élections législatives, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a devancé d’une courte tête la majorité présidentielle dans les urnes à Dijon, sans toutefois remporter de circonscription (+ 155 voix d’avance). Au lendemain du scrutin, une question se pose : la Nupes a-t-elle les moyens de s’ancrer durablement dans le paysage politique dijonnais ?
Par Nicolas DURDILLY et Sébastien GRACIOTTI
Au sortir des municipales, le 28 juin 2020 , la droite était la principale force d’opposition à François Rebsamen. Deux ans après, la situation a évolué. Le ralliement du maire PS de Dijon à Emmanuel Macron et les tiraillements que cela provoque dans son camp ont laissé un espace sur sa gauche. (…)
« Nous allons voir sous quelle forme poursuivre cette union localement »
Au premier et au second tour, (la Nupes) est arrivée en tête dans la cité des ducs (33,6 % et 50,2 %). Elle a devancé, en nombre de voix cumulées, la majorité présidentielle (19 660 contre 19 505), laquelle avait pourtant reçu le soutien de François Rebsamen. (…)
(…)
« S’inspirer du modèle du Front populaire »
De son côté, Antoine Peillon, candidat investi par La France insoumise dans la première circonscription dans le cadre de la Nupes, souhaite renforcer « l’union de la gauche et de l’écologie » à Dijon. Dimanche soir, il a récolté 9 278 voix dans la cité des ducs, un millier de moins que son adversaire Didier Martin (Ensemble !, 10 235 voix).
Antoine Peillon l’affirme, il est « pleinement installé à Dijon » et souhaite participer à la construction d’une liste Nupes pour les prochaines élections municipales, en 2026 : « La Nupes représente l’avenir de la gauche, il est essentiel de proposer une alternative sociale et écologique à l’extrême centre qui mène des politiques destructrices dans notre société […] À titre personnel, je ne serai pas candidat. Je veux juste travailler et participer à la construction d’une liste Nupes qui défende les valeurs de la nouvelle union de la gauche, car tout autre stratégie sera vouée à l’échec. » Et d’ajouter : « Nous voulons nous inspirer du modèle historique qu’a été le Front populaire, et nous avons déjà commencé à le faire. »
L’union est-elle solide ?
Reste à savoir si la nouvelle union de la gauche tiendra entre toutes ses composantes, tant au niveau national (…) qu’au niveau local… « Outre LFI, Génération.s, EE-LV et le Parti communiste français, nous avons des élus locaux du Parti socialiste, membres de la majorité municipale, qui se sont exprimés explicitement en faveur de la nouvelle union de la gauche », assure Antoine Peillon. À suivre donc…
Analyse d’Infos Dijon
Première circonscription
Didier Martin (Ensemble) 58,03% (élu)
Antoine Peillon (NUPES) 41,97%
Après une campagne animée, Didier Martin (Renaissance, Parti radical) a attiré sur son nom les électeurs ruraux et bénéficié d’une mobilisation des électeurs urbains libéraux et conservateurs voulant contrer la NUPES. Didier Martin est le député Ensemble le mieux élu de la Côte-d’Or. Il passe de 15.269 voix au second tour de 2017 à 19.473 voix ce dimanche.
Alors que François Patriat, fer de lance des partisans d’Emmanuel Macron en Côte-d’Or depuis 2016, a annoncé qu’il participait sans doute à sa dernière campagne électorale, Didier Martin apparaît ainsi comme pouvant prendre la relève.
De son côté, Antoine Peillon (LFI) débarque en fanfare. Installé à Dijon depuis l’automne 2021, il bénéficie à plein de la dynamique de la NUPES et du vote de jeunes électeurs mobilisés pour les questions environnementales.
Les voix de Sladana Zivkovic (PS) du premier tour ne suffisent pas à expliquer l’essor de l’Insoumis. On peut donc penser à un report de voix anti-Macron de la part des électeurs du RN.
En accédant au second tour dans une circonscription difficile, bien qu’incluant les quartiers populaires de la Fontaine d’Ouche à Dijon et du Belvédère à Talant, Antoine Peillon s’impose déjà comme une personnalité politique qui comptera à Dijon.
Il n’a d’ailleurs pas manqué de réagir ce dimanche soir en mettant d’emblée le cap sur les municipales, tout en esquivant la question du leadership (lire notre article).
[…] Pour conclure ces quelques semaines très intenses, je réaffirme que rien ni personne ne nous fera perdre notre invincible espoir, car l’harmonie entre les êtres humains et avec la nature restera encore longtemps l’horizon de notre engagement dans l’union de la gauche et de l’écologie. […]
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[…] Vive la nouvelle union, plus que jamais ! (20 juin 2022) […]
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[…] de la double tradition écosocialiste et d’écologie radicale[1], j’ai accepté d’être candidat lors des législatives de juin 2022, sous les couleurs de la Nouvelle union populaire, écologique […]
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